L’unité de valorisation énergétique (UVE)

Construite dans les années 70, l’Unité de Valorisation Énergétique (UVE) traite les déchets résiduels (bac gris) produits sur tout le territoire du SYBERT.

Cette unité de valorisation est équipée d’un four en fonctionnement. Mis en service en 2002, il dispose d’une capacité de 4 tonnes par heure.
En décembre 2021, le plus ancien four, datant de 1976 et d’une capacité de 3 tonnes par heure a été mis à l’arrêt. En 2023, le site sera restructuré suite à la déconstruction des lignes historiques.

Chiffre-clé : en 2022, 36 606 tonnes de déchets y ont été traitées, dont 30 389 tonnes d’ordures ménagères résiduelles (OMR).

Résumé du fonctionnement de l’UVE en images

Fonctionnement de l’Unité de Valorisation Énergétique

L’arrivée et l’incinération des ordures ménagères à l’UVE

Après avoir été pesés sur le pont bascule, les camions de collecte des communautés adhérentes déchargent les ordures dans la fosse de stockage des déchets. En cabine, un opérateur pilote un grappin (grosse pince à sucre) qui transfère les déchets de la fosse vers la trémie d’alimentation, sorte de gros entonnoir. Les déchets tombent dans le four d’incinération et sont brûlés grâce à une température dépassant 850°C.

Au cours de cette combustion, de la chaleur, des cendres, appelées mâchefers, et des fumées sont produites.

La valorisation énergétique

L’UVE dispose d’une ligne d’incinération comprenant un four, une chaudière et un module de traitement des fumées.

La chaleur émise par le four chauffe un réseau d’eau, produisant ainsi de la vapeur.

Celle-ci alimente une turbine qui génère de l’électricité, en grande partie consommée directement sur site. Après son passage dans la turbine, la vapeur contient encore de l’énergie utilisable (200°C et 7 bars). Elle est utilisée pour chauffer l’eau du Réseau de Chauffage Urbain du quartier Planoise et du CHU Minjoz. Elle couvre entre 35 % et 40 % des besoins annuels de ce réseau de chaleur. 

Le traitement des fumées

Les fumées sortant de l’usine sont épurées grâce à des injections d’urée, de bicarbonate de sodium (pour les acides) et de charbon actif (pour les dioxines). Les poussières sont captées par le biais d’un filtre composé de 396 manches. Ainsi 99,9 % des polluants sont filtrés et retenus. Des analyses en continu et semi continu permettent de garantir la qualité de l’épuration.

Le traitement des résidus d’épuration

Les REFIOM, ou Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères sont issus du nettoyage du filtre à manches qui sert à épurer les fumées. Non valorisables, ils sont transférés dans un silo de stockage avant d’être évacués vers une Installation de Stockage des Déchets Dangereux à Vaivre-et-Montoille (70). Environ 33 kg de résidus sont produits pour une tonne de déchets incinérés.

 

La valorisation des cendres, ou mâchefers

Après le passage des déchets dans le four, il reste des cendres (appelées mâchefers) et des métaux, qui résistent aux très hautes températures des fours. Les mâchefers représentent 10 % du volume de déchets incinérés et 20 à 25 % de leur poids. La combustion d’une tonne de déchets génère donc entre 200 et 250 kilos de mâchefers.

Une fois sorties du four, les cendres sont refroidies dans de l’eau puis triées. On sépare les cendres fines, les métaux ferreux et les métaux non ferreux : ces deux derniers seront recyclés dans des aciéries. Les mâchefers, selon leur qualité, seront valorisés, après une période de maturation, dans des chantiers de travaux publics.

Les métaux, ferreux ou non, n’auraient pas dû se trouver dans le bac gris : ils auraient dû être mis directement dans le bac jaune (dans le cas d’emballages : conserves, canettes…) ou en déchetterie. Ils résultent donc d’erreurs ou d’absence de tri.

Les chiffres 2023

Ce qui entre dans l’usine

  • 40 529 tonnes de déchets (dont 30 389 tonnes d’OM)

Et ce qui en sort

  • 55 863 Mwh thermiques produits soit 30 % des besoins annuels du réseau de chaleur 

  • 3 991 MWh électriques produits

  • 5 802 tonnes de mâchefers produits

  • 791 tonnes de REFIOM (Résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères)

  • 536 tonnes de ferrailles 

  • 54 tonnes de métaux non ferreux
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